Le plastique, on en parle tous les jours.
Les titres de presse sont sinistres, et les images poignantes, comme cette baleine morte, a échoué après avoir avalé 80 sacs en plastique, ou même ces tortues qui voient leurs fosses nasales bouchées par des pailles en plastique. Le plastique est partout, allant jusqu’à former un continent de plastique ou autrement appelé « soupe de plastique » (pour en savoir plus : https://www.plasticsoupfoundation.org/en/files/what-is-plastic-soup/)
Mais cet amas de déchet n’est autre que la partie emérgé de l’iceberg!
Eh oui, malheureusement, une grande partie de la pollution est invisible à nos yeux, faite de microparticules de plastique (<5 millimètres et quelques micromètres). Ces microparticules sont mêmes plus importante encore dans la polution marine.
Les micro-plastiques sont des particules issues du pétrole, le plus souvent du polyéthylène et du polypropylène qui pourraient être remplacées par des matériaux non synthétiques.
85 % de ces matières synthétiques sont les mêmes que celles qui sont utilisées dans nos vêtements ; ce qui fait de notre garde-robe et de notre machine à laver des pollueurs marins tout désignés.
600 000 à 17 000 000 de fibres textiles sont relâchées pour chaque lavage de 5kg de tissu synthétique. . Autant de particules qui finissent dans les eaux usées. Multipliée par le nombre de foyers réalisant tout au long de l’année des lessives, dans quasiment tous les pays du monde, on obtient des quantités énormes de plastique dans les océans. L’Europe déverse entre 70,000 et 130,000 tonnes de microfibres chaque année dans les océans.
Nous contribuons donc tous par inadvertance à ce problème environnemental en pleine croissance.
Les vêtements sont une source de microplastiques; l’acrylique, le nylon et le polyester en particulier sont les principaux coupables. Avec l’acrylique, plus de 3 000 fibres par gramme peuvent être libérées en un lavage. Et une veste polaire de 680 grammes perd près d’un million de fibres à la fois. Maria Westerbos, directrice de la Plastic Soup Foundation: «Ou encore une paire de chaussettes en nylon de 55 grammes… près de 136 000 fibres par lavage…»
Une pollution invisible qui finit dans nos estomacs
Une pollution invisible, pernicieuse… et très inquiétante !Dans la revue scientifique internationale Nature, une équipe de chercheurs met en évidence la présence de déchets plastique dans l’estomac des poissons et des crustacés commercialisés : l’estomac des thons, des cultures de moules ou encore d’huîtres vendues en supermarchés comportent des déchets plastiques, et ces déchets finissent dans notre estomac.
La vidéo du collectif Story Of Stuff explique de façon ludique ce phénomène :
Des solutions pour changer tout ça?
Malgré le manque d’action de l’industrie, plusieurs solutions de base ont été inventées. Le sac de lavage Guppy Friend de la marque de plein air berlinois Langbrett en fait partie. De même que le Cora Ball, inspiré des fonctions naturelles du corail, développé par le projet Rozalia aux États-Unis. Les deux produits ont une fonction de filtrage pendant le cycle de lavage. Le nombre de fibres qu’ils arrêtent n’a pas encore été testé efficacement.
– Portez vos vêtements plutôt deux fois qu’une avant de les laver,
– Dites NON au polyester, aux fibres synthétiques et aux fibres mélangées.
Principales sources : https://www.plasticsoupfoundation.org/en/psf-in-action/ocean-clean-wash/
https://medium.com/edeni/nos-v%C3%AAtements-synth%C3%A9tiques-polluent-les-oc%C3%A9ans-c356a03331f8
https://storyofstuff.org/movies/story-of-microfibers/
https://link.springer.com/article/10.1007/s11356-016-7703-0
https://www.vegemag.fr/actualite/ces-microfibres-synthetiques-qui-polluent-les-oceans-8368